L'Ultime défi
L’ULTIME DEFI
Mais le dernier défi scientifique que l’homme doit relever de nos jours, le plus insidieux, le plus sournois, mais aussi le pire d’entre tous, car il est omniprésent, tapi tout autour de nous, il est en nous, invisible mais bien réel. Vivant parmi nous depuis la nuit des temps, bien avant l’homme, bien avant les ancêtres de l’homme, bien avant même les toutes premières algues, ce péril porte un nom, les bactéries.
Les bactéries, souvenez-vous, les toutes premières formes de vie, responsables de notre existence. Au tout début elles se sont multipliées, (par scissiparité) et se sont diversifiées, en bonnes bactéries qu’elles étaient. De toute évidence, elles se comportaient conformément au destin qui leur avait été assigné. Au tout début donc, elles étaient saprophytes45, assurant la salubrité des lieux jouant leurs rôles de nettoyeuses de fond ou de techniciennes de surface comme vous voulez. Cependant certaines d’entres elles ont pris le chemin de la délinquance,
bien sur, ceci est une métaphore (les bactéries ne se comportent pas vraiment comme notre éléphanteau dans sa réserve, voir chapitre suivant) quelques-unes de ces bactéries donc, sont devenues parasites et pathogènes 46, vivant aux crochets de leurs voisines, les infectant, les détruisant et se nourrissant de leurs cadavres. Elles se sont multipliées et surtout, elles se sont considérablement diversifiées, adoptant diverses stratégies à chaque fois que leurs adversaires trouvaient une parade, ci bien que de nos jours elles sont non seulement toujours présentes (heureusement pour nous, car un grand nombre d’entre elles sont nos alliées) mais certaines d’entre elles sont notre pire cauchemar et sont quasiment invulnérables.
Depuis que le monde est monde, elles sont responsables de millions et de millions de morts, aussi bien chez les hommes que chez les animaux et même dans l’univers végétal.
La parade la plus efficace que nous ayons mis à jour contre ces envahisseurs sont les antibiotiques, mais hélas la surconsommation et surtout l’utilisation inadaptée de ces derniers à réduit leur efficacité.
Les bactéries ont commencé à mettre au point des parades pour se protéger ; elles deviennent de plus en plus résistantes à ces antibiotiques et d’ici peu ces derniers seront inopérants à les combattre.
A moins de trouver une nouvelle riposte, il est fort probable que dans un avenir proche une nouvelle bataille va s’engager entre nous et ces bactéries. Si nous ne gagnons pas très vite ce combat, les pertes risquent d’être considérables.
Il faut aussi savoir que ces petites bêtes adorent la chaleur et en profitent, lorsqu’il fait chaud et que la température de l’eau dépasse les 23°, elles en profitent donc pour se multiplier, et l’apparition de salmonelles est presque systématique. L’effet de serre à l’échelle planétaire, aura donc pour effet entre autre, l'arrivée de plus en plus souvent de ces salmonelles dans les eaux de baignades stagnantes, piscines, lacs, lagons (et petites baies sur les côtes protégées.). Il est fort probable que les baignades seront dans l’avenir de plus en plus souvent interdites.
C’est à ce défi que les chercheurs se sont attelés ces dernières années.
Espérons qu’a ce jeu-là, ils arrivent à gagner ces germes de vitesse. En attendant, il serait prudent d’observer les consignes des professionnels de santé en évitant la surconsommation ainsi que les prises systématiques d’antibiotiques. Cette démarche n’entrainera pas la montée du danger, mais retardera quelque temps la victoire quasiprobable des bactéries et ce jour-là, l’homme risque bien d’y laisser des plumes.
45 Saprophyte
tirant sa subsistance de substances organiques en décomposition.
46 pathogène
(grec pathos, souffrance, et gennân, engendrer)
Qui provoque ou peut provoquer une, des maladies.
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