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La fin du voyage

La Fin du voyage

 

 

           Instantanément nous nous re matérialisons, toujours enlacés et sur …un lit.

 

           Deborah s’embrasait comme une forcenée, comme si sa vie en dépendait et je ne tardais pas à mon tour, à me déconnecter de la réalité.

 

           Et le temps passa…

 

         -- Derek, Derek, tu m’entends, tu l’as senti toi aussi ?

 

           Péniblement, je refis surface, et m’entendit répondre.

 

           -- Senti quoi ?

 

           Le son de ma voix me revenait au cerveau comme enrobé de ouate et je parvins à me réveiller complètement et je me rendis compte à ce moment-là de la platitude de ma réponse.

 

          -- Au moment de l’orgasme, j’ai perdu connaissance…, un court instant, mais j’ai perdu connaissance, l’ordinateur me l’a confirmé, pas toi, tu es restée conscient ? Dit deborah.

 

          Comment lui dire que ce n’est pas un instant que j’ai déconnecté, mais durant tout le temps qu’a duré notre étreinte.

 

           -- A vrai dire, je reconnais que j’ai perdu le sens de la réalité depuis notre arrivée !

 

          -- Oui je comprends ce que tu veux dire, nous ne faisons pas simplement l’amour sexuellement, mais spirituellement aussi, il y a eu fusion de nos esprits, une osmose psychique, les vagues de plaisir déferlent dans nos cerveaux aussi bien dans ma tête que dans la tienne et s’amplifient en passant d’un cerveau à l’autre, cet échange d’énergie s’enfle à chaque passage d’un esprit à l’autre, comme un effet d’avalanche !

 

           -- Et pour nous, cela a été si loin que nos esprits  n’ont pu le supporter, pour éviter, de sombrer dans la folie, dans un delirium dont nous n’en serions pas sorti indemnes, notre cerveau a réagi dans un réflexe d’autodéfense en nous déconnectant complètement et nous avons perdu connaissance !

 

           -- Tu sais ce que cela veut dire, nous avons vibré au plus haut niveau, tous les deux et en même temps, nous ne pourrons plus jamais le refaire avec un autre partenaire,  nous n’aurons pas à chercher ailleurs ce que nous venons de trouver, nous sommes liés à jamais ?

 

          -- Je comprends surtout, dis-je en rigolant, que je me suis fait piéger, moi le vieux loup solitaire, plus vieux que Mathusalem, capturé par une gamine d’à peine trente ans !

 

          -- On pourrait peut-être garder la chose cachée, quelque temps tout au moins !

 

           -- Pourquoi, tu as honte de moi, tu t’imagines pouvoir débarquer de ta planète, débaucher la première fille venue et tirer ta révérence, ça serait trop facile, tu ne t’en tireras pas comme ça !

 

           -- D’abord jeune fille, JE n’ai pas débauché la première fille venue, mais la plus belle fille venue, rien qu’avec ça, je suppose que j’aurais des circonstances atténuantes et secundo, je n’ai jamais dit que j’avais honte de toi, seulement, je trouve pour ma part qu’il n’est pas tout à fait correct, même dans votre monde où vous semblez très…tolérant, qu’un invité séduise son hôtesse au bout de 24 heures, toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire, même ici !

 

             Deborah, riait sous cape.

 

           -- Trop tard, monsieur, tout mon entourage est déjà au courant, nous ne pouvons plus le cacher, il faudra vous y faire !

 

           Là, je ne rigolais plus.

 

 

          -- Tu ne vas pas me dire que tout le monde sait que nous avons atteint le nirvana, 24 heures après mon arrivée, tu n’as pas fait ça, les gens d’ici vont vraiment me considérer comme un obsédé ?

 

           -- Non rasure-toi, dit-elle en riant, notre complicité communautaire a de limites, certes, nous ne sommes pas  très pudiques, mais, nous n’en sommes pas pour le moins, non plus indécents, mais par contre, on ne pourra pas le leur cacher bien longtemps et de plus, ne nous voyant pas rentrer de la nuit, ni l’un ni l’autre, ils en tireront eux-mêmes les conclusions !

 

           -- Bon et bien tant pis, mademoiselle Deborah, j’ai bien peur d’être obligé d’aller, dans un bref délai, demander votre main à votre père !

 

          -- Pour ça, chéri, ce ne sera pas nécessaire, le mariage n’existe plus, depuis plusieurs siècles, les unions administratives ou religieuses sont bien finies, lorsque des gens décident de faire leur vie ensemble, alors ils vivent ensemble, point final, c’est tout !

 

          -- Au fait, tu ne pourras pas rester éternellement  dans l’appartement qui t’a été prêté, aussi, si tu veux vivre ici, il n’y a pas de problème, tu peux rester !

 

         -- Et où sommes-nous ici, chez toi, je suppose ?

 

         -- Décidément, on ne peut rien te cacher, mais, cette fois, ne mets pas ça sur le compte de ton fabuleux cerveau, la déduction était trop facile !

 

           Ce matin-là, fidèle à sa promesse, Deborah, me conduisit dans une de ces classes, chez eux, il n’y avait que deux manières de s’instruire, la première, couché, la nuit, sous un de ces appareil hypno-endocrinien, comme j’ai déjà eu à faire pour ma mise à jour et la seconde, c’est la classe verte, une partie théorique avec l’hypno machin et l’autre pratique en classe verte.

 

          Tous les jeunes étaient emmenés en forêt, en campagne, en montagne ou près de la mer, et ils passaient des heures à réviser et à mettre en pratique ce que la machine leurs avait inculqué durant la nuit, plutôt bath cette façon d’apprendre, dommage que je n’ai pas connu ça lorsque j’étais jeune, je n’aurai pas eu à faire ce travail de colporteur planétaire.

 

          Ils connaissaient par cœur le nom de chaque arbre, fleur, insecte volant, rampant ou nageant, oiseau, poisson et autre batracien, rien ne leur échappait, et non seulement ils connaissaient leur nom, leur nom d’espèces entendons-nous bien, mais en plus ils apprenaient à les comprendre et à les soigner, que ce soit les arbres, les animaux ou les plantes, ils étudiaient aussi comment les faire se développer, se multiplier le plus harmonieusement possible.

 

           Ils étudiaient également les minéraux, leur formation, leur évolution et ce que à quoi ils pouvaient bien servir, ont servi ou serviront. Ils approfondissaient aussi l’histoire de la Terre, depuis son origine et imaginaient aussi le destin de leur planète et comment y remédier si quelque chose de tragique surgissait.

 

          C’était incontestablement très étrange cet enseignement, à l’opposé à 100 % de ce que j’avais connu.

 

          Je remarquais qu’une volonté de la part de cette méthode, c’était d’éviter au maximum tout stress que ce soit en classe verte ou en séance d’hypo enseignement, car comme Deborah m’expliquât, toute personne stressée soit au moment de l’apprentissage ou de l’enfance soit en cours de sa vie professionnelle, tout stress fabrique des individus fragiles prêts à craquer, surtout à mi-parcours professionnel où l’individu se remet en question. Alors que des personnes ayant évité ces agressions psychiques sont mieux armées dans l’exercice de leurs fonctions. Une personne stressée craque un jour ou l’autre, un jour ou pour une raison X, leurs défenses sont fragilisées et c’est l’effondrement psychique, émotionnel et le reste physique du corps s’en suit immanquablement.

 

          Je ne réalisais qu’aujourd'hui l’effort qu’avait dû fournir Deborah lors de notre passage dans le Yellowstone, le choc psychologique qu’elle a ressenti ce jour-là, juste pour que je comprenne au mieux leurs façons d’aborder la vie qui les entoure.

 

           Je commençais à comprendre, qu’effectivement, elle devait beaucoup tenir à moi. 

 

          Et c’est sans surprise, que le soir, comme par hasard, je trouvais toutes mes affaires chez Deborah,  et les jours suivants, je ne remis jamais les pieds dans mon appartement.

 

          Au bout d’un mois, nous avions écumé tous les endroits magnifiques de cette planète, étudié tout ce qui était possible d’étudier, par le fait, j’ai eu droit aux mêmes cours que ces étudiants entre aperçus lors de mon initiation, seulement moi, j’avais mon prof personnel et je doute qu’eux pouvaient coucher avec leur professeur. 

 

            Je connaissais tout ce qu’il était possible de connaître sur cette planète, et je sentais que quelque chose allait se produire, il devait se passer quelque chose, je n’avais pas revu la famille et les amis de Deborah, par contre, Deborah et moi, ne nous sommes pas quittés, pas un seul jour.

 

             J’avais appris à communiquer mentalement avec l’ordinateur, par le fait, je m’adressais à Nora ou bien est-ce l’ordinateur de la Terre qui me répondait, je n’en savais rien, mais d’après Nora c’était bien elle. Donc je te disais que j’avais appris à communiquer avec l’ordinateur et je pouvais maintenant voyager seul, j’ai fait quelques essais, cela marche très bien, la seule différence avec la méthode que je connaissais, celle que j’utilisais  était verbale, maintenant j’ai maîtrisé la technique la méthode mentale sinon, c’était pareil, je m’étais même rendu dans mon vaisseau qui m’attendait sagement en orbite, j’avais enregistré toutes les mémoires terriennes et je n’avais plus rien à apprendre de cette planète.

 

          Je m’étais aussi très bien adapté à la cuisine locale, il aurait fallu être difficile de ne pas s’accoutumer, je pouvais composer mes menus en assortissant couleurs et saveurs sans faute de mauvais goût. Je m’habillais comme un autochtone, sans faute de goût non plus. J’étais devenu incollable sur la flore, la faune et de la nature en général. Je participais à presque toutes les réunions que Deb avait avec ses amis. Bref, je n’avais jamais séjourné aussi longtemps sur une planète sans commencer à me sentir à l’étroit, pour la première fois de ma vie je me trouvais bien sur terre hors de mon vaisseau.

 

           J’avais épuisé tous mes doutes et mes interrogations et il ne me restait qu’une dernière petite chose qui m’intriguait, comment se faisait-il qu’ils n’émettent aucun signal électromagnétique,  car pour faire fonctionner tout ça, il fallait bien que l’ordinateur couvre l’ensemble du territoire et transmette, radiodiffuse  ou télédiffuse soit des ordres, soit des programmes pour le bon fonctionnement de leurs unités distinctes. Et bien que la télévision ou la radio ne fût plus d’actualité, les téléportations d’individus ou de matériel, la mise à jour des programmes des unités séparées et surtout, l’information et le maintien étroit entre individus devaient immanquablement produire des fuites d’ondes dans l’espace.

 

           La réponse était si simple, que j’eus honte d’avoir posé la question à Deborah.

 

           -- Voyons, Derek chéri, tu me fais de la peine, en tant qu’astronaute, tu dois posséder une base de connaissance sur les radiofréquences, aussi minime soit-elle, tu as dû apprendre que toutes les ondes radio au niveau de l’infra rouge sont tout simplement renvoyées par une portion de l’ionosphère, la couche E très précisément, couche qui a la particularité de réfléchir les ondes radio si elles sont inférieures à 5 MHz et par contre, les laissent passer si elles sont supérieures à 10 MHz !

 

           -- Aussi pour être tranquille, il suffit de ne travailler qu’avec des longueurs d’ondes inférieures à cette fréquence, pour cela, il a fallu bien sûr multiplier les stations relais au sol, car en orbite stationnaire, cela posait quelques problèmes d’encombrements et les satellites ne sont pas éternels et au point de vue écologique la solution terrestre avait moins d’impacts néfastes pour la planète !

 

          -- Et voilà, nous sommes devenus indétectables de l’espace, il fallait juste y penser !

 

           Cette fois, c’est sûr, toutes mes interrogations étaient satisfaites.

 

           Tout allait bien dans le meilleur des mondes, mais, ce matin, il y avait comme une ombre au tableau. Deborah ne parlait pas, et même si j’avais fait beaucoup de progrès et n’arrivais toujours pas à percevoir l’aura des gens, aussi, j’avais demandé à Nora, il y a plusieurs jours, s’il n’existait pas un moyen pour rétablir un certain équilibre entre les Terriens et moi, un procédé qui me permettrait de « voir » à mon tour ces fameuses auras,

 

           Nora plaida ma cause si j’ose dire auprès de l’ordinateur central, et il donna son feu vert, si bien que depuis quelques jours, en agissant sur certaines zones de mon cerveau, Nora parvenait à me matérialiser dans mon propre cerveau, des halos de lumières,  enveloppant les personnes qui m’entouraient, lueurs qui changeaient en fonction de l’humeur de l’individu.

 

             Aussi, ce matin, je « voyais » bien qu’il y avait quelque chose de spéciale, et je n’avais pas besoin de l’aide de Nora pour cela,  mais l’aura de Deborah semblait me le confirmer, elle était inquiète, ce qui veut dire que Deborah était vraiment inquiète, alors que jusqu’à ce jour, elle montait une belle couleur blanche, j’avais eu temps de m’apercevoir que le blanc dénotait la joie de vivre, le bonheur absolu, le jaune l’inquiétude, le vert la gaîté, le bleu l’indifférence, la colère le rouge, et pour finir la tristesse le noir. Couleurs  que j’avais mis au point avec Nora, jusqu'à maintenant, le noir et le rouge je n’ai jamais eu l’occasion de les voir ni chez Deb, ni chez aucune personne croisée au cours ce mois non plus d’ailleurs, ce matin, la couleur de l’aura de Deb virait au jaune, un beau jaune topaze.

 

             -- Quelque chose te tracasse ce matin, mon cœur ?

 

             -- Non rien, rien du tout, je te promets !

 

             -- Tu mens mal, chérie, il émane de toi de l’inquiétude, beaucoup d’inquiétude, que se passe-t-il ?

 

           -- Tu dois voir le conseil ce matin, ils ont demandé à te parler ! 

 

           -- Et alors, c’est normal, après les cours, vient ensuite le jour de l’examen, ce matin, je dois passer mon oral alors, il fallait bien que cela arrive un jour ou l’autre, c’est là que l’on va voir si j’ai été bon élève et toi un bon prof !

 

           -- Ce n’est pas le conseil qui m’inquiète, mais on verra ça tout à l’heure !

 

            Vers 10 heures du matin, le conseil m’attendait dans la clairière ou nous sommes allés le premier jour. Tous les membres étaient nouveaux, la fameuse rotation comme m’avait expliqué Deborah.

 

             Les présentations furent moins solennelles que lors de ma venue, et surtout, j’étais beaucoup moins inquiet que cette fois-ci, le conseil aussi était plus détendu, sachant que les suspicions de l’arrivée étaient dissipées. 

 

           La conversation s’articula surtout sur mon séjour et la manière dont j’avais été reçu, ils semblaient soucieux de mon bien-être. Je sentais aussi qu’ils allaient dévier sur un autre sujet.

 

             Leurs auras ne semblaient souffrir de sous-entendus, je m’en informais mentalement à Nora.

 

           -- Non Derek, ils sont parfaitement honnêtes, et ils se tracassent vraiment pour toi, ne t’alarmes pas inutilement, leurs démarches sont sincères et écoutes bien la suite !

 

             Je n’étais pas non plus très sûr sur la sincérité de l’ordinateur en ce qui concerne sa retransmission des couleurs de leurs auras.

 

           -- Allez ça suffit maintenant Derek, encore une fois, ais confiance !

 

            -- Bon reprit le conseil, tu es actuellement parfaitement intégré  à notre groupe et la question que nous aimerions te poser, te sens-tu suffisamment bien parmi nous pour éventuellement vivre avec nous, ta réponse est très importance pour nous, elle conditionnera l’attitude que nous devrons prendre envers toi.

 

           -- Tu n’es pas s’en savoir que tu connais tout de nous, et comme tu as pu le constater, notre avenir découle de notre discrétion, tout comme la postérité de l’Univers dépend de notre isolement, aussi ta décision est capitale pour nous !

 

          -- Je conçois parfaitement votre dilemme, aussi je tiens à vous tranquilliser, vous connaissez mon problème, les raisons qui m’ont poussé à me mettre à votre recherche et mon intention de trouver un endroit où je serais accueilli sans arrière-pensée, sans subir de discrimination de la part de mes voisins et surtout essayer de trouver une compagne pour finir mes jours et, vous n’êtes sans doute pas sans ignorer que je m’entends très bien avec une de vos compatriotes Deborah qui siégeait au conseil de la session précédente.  

 

           -- Aussi je tiens à vous témoigner de ma bonne foi lorsque je vous dis que j’apprécierais de rester parmi vous et à vous assurer que vous ferez de moi l’homme le plus heureux du cosmos si vous me permettez de demeurer et soyez aussi garanti que je ferais  mon possible pour m’en montrer digne.

 

           Tout le conseil s’emblait amusé par ma déclaration, leurs auras avaient viré au vert.

 

           -- Nous ne t’en demandons pas tant, il nous suffit que tu nous dises que tu as vraiment envie de faire parti de notre peuple et nous t’accueillerons à bras ouverts !

 

           -- Oh que oui, je tiens à rester et de plus, je ne pourrais plus vivre sans Deborah !

 

          -- Tu dois avant tout savoir une chose, en acceptant de rester, tu t’engages à respecter notre règle de discrétion envers le restant de la galaxie, car tu dois aussi savoir que tu n’es pas prisonnier sur cette planète, tu as la possibilité si l’envie t’en prenait, d’aller à ta guise, te balader sur d’autres planètes, mais ton silence est impératif, c’est la seule condition à laquelle tu devras te plier !

 

           -- Oh, je ne crois pas que j’aurais l’occasion de bien sortir, ma nef n’est pas équipée comme les vôtres du déplacement sub-temporel, et je doute que Deborah accepte de partir et de revenir saluer nos petits enfants !

 

            -- Que crois-tu donc, Derek, si tu restes parmi nous, tu seras intégré comme n’importe lequel d’entre nous, sur ta demande, ta nef pourra recevoir ce moteur qui te fait tant rêver, et je crois que Deborah sera folle de joie si tu l’emmènes avec toi, elle qui n’a jamais quitté sa planète.

 

           -- C’est vrai, bien vrai, je peux rester !

 

           D’un seul coup, mon gosier devint sec, on a beau être un vieux baroudeur comme moi que rien n’émeut, il y a des choses qui marquent quand même.

 

          -- Alors sois sans crainte, tu peux rester, tu es chez toi maintenant, bienvenue parmi nous, bienvenue chez toi !

 

           J’avais malgré tout la gorge serrée, j’étais pourtant presque certain de leur décision, mais je ne pouvais pas m’empêcher d’avoir de l’appréhension !

 

           -- Tu peux aller annoncer la nouvelle à Deborah, elle était encore plus anxieuse que toi, et pourtant, elle lit parfaitement les empreintes mentales de tous !

 

           Je pris mes jambes à mon cou, et démarra comme une flèche pour foncer chez Deborah.

 

           Deborah, à l’annonce de la nouvelle pleurait de toutes ses larmes, on avait vraiment l’impression qu’en amont, quelqu’un avait ouverte les vannes et ne semblait pas avoir envie de refermer.

 

           -- C’est bon, chérie, c’est fini, arrête de pleurer maintenant, je me demande bien ce qui te met dans un état pareil !

 

           -- Tu ne comprends donc pas, si le conseil en avait décidé autrement, tu n’aurais pas eu d’autre choix que de repartir et honnêtement, je ne sais pas si j’aurais eu la force de te suivre, et tu sais, tu n’es pas le premier à venir nous voir et comme ils étaient trop instables, avec un comportement trop ombrageux, ils sont tous repartis, le conseil n’a pas voulu prendre le risque de les garder !

 

           -- Dis-moi, juste pour ma gouverne personnelle, dans le cas de ces visiteurs qui sont repartis, comment êtes-vous sûrs qu’ils respecteront leurs vœux de silence !

 

           -- Tu prends vraiment le conseil pour des demeurés, que crois-tu qu’ils ont fait, le cerveau humain n’a pas de secret pour nous et l’intervention ne dure que quelques minutes, nous sommes contre le procédé, mais notre tranquillité est à ce prix, et honnêtement, nous n’intervenons que très légèrement sur le cerveau, ne supprimant que les souvenirs relatifs à la Terre, nous ne touchons absolument pas le reste de la mémoire !

 

          -- Et pour les traces dans l’ordinateur de bord de chaque vaisseau ?

 

          -- Pour ça, demande à ta chère Nora, elle saura mieux que moi t’expliquer la procédure !

 

          -- En parlant de Nora, le conseil m’a aussi dit, qu’à ma demande, ils pouvaient équiper mon navire d’un moteur sub-temporel, si tu le désires, l’on pourrait sortir, voir d’autres pays, qu’en penses-tu ?

 

           Deborah ne répondit pas et sans doute pour m’éviter de répliquer, me bâillonna les lèvres en un long et langoureux baiser.

 

          J’avais enfin trouvé mon havre de paix.

 



30/10/2011
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