karfa93

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La traversée du désert

La traversée du désert

 

…Après mon association avec mes deux compères, nous avons, d’un commun accord, décidé de quitter notre pouponnière et nous lancer à la conquête de l’univers. Je devrais plutôt dire à notre corps défendant vu l’élan qui nous avait été donné au départ.

 

 Je n’ai pas pu voir qui nous a botté les fesses mais crois-moi, là aussi le shoot a été parfait. Ça a décoiffé sérieux, un vrai penalty, mais hélas, il n’y avait pas de filet pour nous arrêter. Pour tout te dire, notre ballade a duré plusieurs milliards d’années. La grande course était lancée, pas une simple épreuve transatlantique comme la course du rhum, non mais une course gigantesque, une transunivers.

 

 Tout au long de notre périple nous avons croisé un très grand nombre de nos compatriotes ainsi que beaucoup de nos cousins. Ils sont venus très nombreux nous rejoindre pour cette aventure, si bien que nous avons formé notre propre véhicule spatial. Ok très modeste notre véhicule, à peine quelles dizaines de millimètre de  Ø. Mais si t’avais vu la flotte ainsi constituée, des milliards d’unités toutes aussi hétéroclites les unes que les autres. Une véritable armée d’invasion s’éparpillant dans toutes les directions de la sphère cosmique. L’invincible armada, l’histoire a voulu nous spolier la paternité du terme en 1588 par l’Espagne, mais crois-moi à cette époque, l’armada du roi d’Espagne n’a été que du PIPI de CHAT, comparée à notre flotte, y’a pas photo. Mais soyons magnanime, on n’a pas de mérite quand on est aussi nombreux, aussi restons bon prince et passons l’éponge.

 

Nous sommes donc partis tous ensembles, à la conquête du monde avec une idée bien ancrée dans notre tête, nous rattraper sur notre enfance volé, non seulement pour conquérir mais pour rafler tout le magot, bien décidés à mordre la vie à pleines dents (bon d’accord c’est une image, on n’a pas de dents,) mais nous ignorons que le sort allait nous réserver une toute autre destinée…

 

De conquistador, nous allions passés au statut de bâtisseur.

 

…A vrai dire le voyage fut un peu monotone, pour tout te dire, on s’est glandé un max, j’ai regretté que la télé ne soit pas encore inventée, même un simple lecteur CD , un mp3 à la limite aurait fait l’affaire, mais non, il a fallut faire sans. Prenant mon mal en patience, j’échangeai de temps à autre quelques électrons avec mes deux potes histoire de passer le temps et de nous réchauffer un peu, car le climat s’est beaucoup rafraîchi ces derniers temps. Au niveau température, ce serait plus proche de la glacière cette fois, on se les gelait grave, grave de chez grave. (Vivement la clim.). On dit que le froid conserve, mais quand même, t’avoueras, plusieurs milliards d’années passées au frigo, c’est long. Des collègues n’ont pu attendre aussi longtemps, ils se sont regroupés en communauté de plus en plus compacte. Ils nous ont lâché en cours de route et ont tenté leurs chances avant nous dans d’autres lieux.

 

 Et enfin, notre obstination fini par payer, nous sommes arrivés en proche banlieue d’un soleil à la chevelure flamboyante, la chevauchée fantastique avait prit fin. Il était magnifique ce soleil (1 392 000 Km de Ø).

 

Il n’était pas le seul dans le quartier, le plus proche, Proxima du Centaure, se trouvait à plus de 4 années lumière d’ici, mes compagnons de voyage et moi-même décidions d’arrêter les frais, la course était finie et de plus la couleur jaune ocre de cet astre nous a tapé dans l’œil, il était très attrayant, attirant même devrais-je dire. Prudemment quand même, nous en fîmes plusieurs fois le tour. Tout autour en ellipse, une espèce de nébulosité, qui je dois dire n’inspirait pas trop confiance. En fait, en nous rapprochant un peu, on s’est vite rendu compte qu’il s’agissait de collègues indigènes ayant vu le jour récemment dans le coin. La douce chaleur de l’astre central nous envahit délicatement, après toutes ces années polaires passées dans l’espace, c’était vivifiant.

 

D’un commun accord, mes collègues et moi décidâmes de nous installer dans le coin, en nous mélangeant aux autochtones. Nous n’étions pas les premiers arrivés, certains de nos compagnons parvenus bien avant nous, avaient pris les premières places et commençaient déjà leur regroupement plus près de l’étoile centrale.

 

Arrivés troisième, une place sur le podium, après une course pareille, cela révèle de l’exploit. Même Atalante en était verte de rage, elle qui n’a même pas pu obtenir un accessit. Disciplinés, nous prîmes la file d’attente, et c’est dans un immense cortège nébuleux autour de cette étoile que commença notre propre rassemblement. A chaque tour, nous étions de plus en plus nombreux, il en arrivait de partout, un vrai jamboree mais en beaucoup plus grand, et bientôt nous prîmes la forme d’une boule. Curieusement, la température commença à grimper, après toutes ces années hivernales c’était un vrai réconfort. 

 

Mais du confort à l’inconfort, il y a parfois qu’un pas et très vite la température devint infernale de nouveau, si bien que notre boule de roche se changea en boule de lave en fusion. Dès cet instant, je fus séparé de mes compagnons de voyage pour m’associer avec d’autres. Cette séparation fut un vrai déchirement, je ne connaissais qu’eux, je n’avais qu’eux au monde et voilà que maintenant il fallait vraiment que je me lance dans la vie…

 

..Mais quel changement ! Il paraît que c’est normal, le corps change à l’adolescence mais là se fut radical, ma période acné juvénile a été remarquable en tout point. Il paraît qu’à cette période, l’ado passent par plusieurs phases versatiles de transformation et bien crois-moi ma période à moi, il y en a eu de la transformation.

 



01/11/2011
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