Tel est pris qui croyait prendre!!!
Piratage : loi Hadopi un fiasco financier !!!
La baisse officielle du piratage n'a pas permis la relance des ventes de l'industrie culturelle. Pour Nicolas Perrier, notre chroniqueur spécialisé high-tech, Hadopi est à la fois coûteux et déjà dépassé. |
Pour soutenir la lutte contre le piratage en France, les représentants de l’industrie culturelle affirment qu'un téléchargement illégal équivaut à une vente perdue. À partir de cette hypothèse a été mis en place un organisme chargé de faire baisser les échanges illégaux de fichiers, Hadopi, ainsi qu’un système de surveillance des téléchargements sur Internet. Un échec criant.
Hadopi, sentant que les élections se rapprochent à grande vitesse et que son avenir pourrait se jouer dans un avenir très proche, communique en vue de rassurer l’opinion sur son efficacité. Certains chiffres mis en avant sont d’ailleurs impressionnants : l’Association de Lutte contre la Piraterie Audiovisuelle (ALPA) annonce ainsi 66% de baisse des échanges de données illégales pour l'année 2011 !
Si l’on suit la logique de l’industrie culturelle, les ventes de musiques et de vidéos auraient dû logiquement suivre le même chemin, n’est-ce pas ? Avec une baisse aussi spectaculaire de la piraterie, on s’attendrait au moins à pouvoir constater un sursaut du chiffre d’affaire des ayants-droit durant l’année 2011… Sauf qu’il n’en est rien !
De l'effet de fuite
En 2011, les ventes de musique en France ont encore baissé de 3.9%, et celles de l’industrie du cinéma ont enregistré une baisse de 2.7%. Soit des chiffres similaires aux années précédentes. Face à ce constat paradoxal, que pouvons-nous conclure ? Plusieurs hypothèses sont possibles, et aucune ne met en valeur la Hadopi :
- Les Français ont migré vers des systèmes de téléchargement ou de streaming indétectables par Hadopi. Cela est sûrement vrai pour la frange la plus technophile de la population, mais ça ne concerne normalement qu’un faible pourcentage des internautes.
- Le piratage n’a que très peu d’impact sur les ventes de musiques et de vidéos, et donc lutter à tout prix pour l’endiguer est inutile.
- Certains téléchargeurs regardent les séries, les films et écoutent les musiques de manière illégale et gratuite, afin d’être sûr de n’acheter que ce qui leur plaît. Avec la baisse du piratage, l’impossibilité de tester les produits culturels avant achat entraîne aussi une baisse des ventes.
Un investissement lourd et vain
Pour résumer, Hadopi a réussi à mettre en place un coûteux système de surveillance qui n’arrive pas à augmenter les ventes de l’industrie culturelle, et dont les dérives potentielles en ce qui concerne le respect de la vie privée sur le Web sont énormes.
De plus, en publiant ses résultats, Hadopi réussit à démontrer que la baisse du piratage n’influe en rien sur les ventes de biens culturels, et que donc la lutte contre le partage de fichiers par ce biais n’était que coûteuse et inutile.
J’ai hâte de voir comment le service de relations presse du ministère de la Culture va pouvoir justifier un budget de fonctionnement annuel supérieur à celui de la CNIL, l'organisme chargé de protéger notre vie privée en ligne. A fortiori en pleine crise financière… ;-)
Source : leplus.nouvelobs.com
karfa93
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