Culture sous cloche
Culture sous cloche
Chercher les cloches ?
Je ne parle pas ici du cycle géo-spatial ensemble, cyclique des transferts successifs du carbone passant de l’atmosphère aux plantes vertes, des plantes vertes aux animaux, ensuite à la terre et retour à la végétation et de la végétation à l’homme et l’animal avant de regagner l’atmosphère par l’intermédiaire de la respiration et de la combustion. Il existe même un cycle maritime par le biais des algues, récifs coralliens et mollusques ainsi que par la décomposition des tissus organiques où le Co2 absorbé retourne à la terre. Tout ce qui respire, se consume, ou se décompose restitue le carbone dans l’atmosphère et les végétaux sont là pour réguler ce taux. (Voir la fonction chlorophyllienne.)
Non, je ne parle pas ici de ce cycle là, mais du cycle temporel, beaucoup moins connu, dont la trace a été découverte très récemment dans des échantillons de glace.
Nous avons vu que les végétaux, les arbres sont de véritables pièges à carbone dùs à leur fonction chlorophyllienne favorisant la photosynthèse, sinon il y aurait longtemps que la terre serait complètement polluée.
Le taux de déforestation supporté par la nature est connu depuis longtemps ; nous ne pouvons déboiser par an plus que la régénérescence annuelle et celle ci est proportionnelle à chaque espèce. Lorsque l’on déboise au-delà de cette limite, l’équilibre de ce filtre naturel que représentent les végétaux est rompu et l'assainissement de l’air n’est plus assuré correctement.
D’après ces carottes, ces filtres se saturent et se déchargent au cours d’une fréquence d’environ 600 000 ans 650 000 ans (l’étalon de temps est peut-être imprécis), mais il semblerait que ce processus soit inéluctable. Le taux de carbone augmente donc progressivement dans l’atmosphère.
L’homme n’est donc pas blâmable de cette surcharge, seulement l’activité humaine n’a fait qu’accélérer les évènements.
Ce taux de carbone excédentaire entraîne un effet de serre d’où une augmentation de température.
La température augmentant a pour conséquence directe une augmentation des incendies spontanés à travers la planète, et a pour premières victimes (outre la faune) la flore elle-même, d’où diminution de ces pièges à carbone ; la réduction des forêts est donc inversement proportionnelle à l’augmentation de la température et de l’effet de serre.
Ces incendies détruiront une très grande partie de nos réserves forestières (+ de 5O %) et cette atmosphère surchargée en carbone entraînera un taux de mortalité très élevé.
L’effet de serre sera en outre responsable de véritables déluges d’eau provoqués par l'augmentation de l’évaporation des océans, de la fonte des glaciers terrestres. Ces précipitations augmenteront à la fin de l’automne et en hiver. Les étés de plus en plus secs et arides vont provoquer d’intenses canicules
Cet avenir si noir n’aurait pas dû (d’après ces échantillons) être notre présent avant 2 à 3 bons milliers d’années, mais l’activité humaine ces deux derniers siècles n’a pas arrangé les choses et de 2 à 3 milliers d’années, ce délai s’est raccourci à 150 ou 250 ans d’après les spécialistes les + pessimistes de 500 à 1 000 ans pour les + optimistes.
Une certaine végétation de type maritime (pins parasols entre autre) devrait persister en altitude ; la température augmentera de 6 à 10 ° C entraînant des étés aux climats que l’on pourrait qualifier d’équatoriaux et des hivers relativement très doux. Les précipitations deviendront de plus en plus violentes en hiver mais se raréfieront en été.
Une grande partie des glaces polaires et terrestres fondra et le niveau de la mer pourrait bien monter de 7 à 10 mètres. Ces 2 phénomènes sont de plus en plus observables de nos jours (la moyenne de température est grimpée de 0,5 °C par décennie. Quant à l’élévation du niveau de la mer environ 20 cm, et ceci depuis seulement 1 centaine d’années, certains atolls du pacifique seront définitivement recouverts par les flots avant trente ans comme l’archipel de Tuvalu, mais pour lui l’échéance sera beaucoup plus brève (quelques années). La mer morte à cette époque n’aura de mer que le nom. Une date importante à retenir 2030, époque excellente pour les championnats du monde de planche à voile qui auront lieu dans la baie de Fourvière à Lyon! (bon d’accord, là, j’exagère un peu, mais il est grand temps d’y penser)
La fonte des glace du pôle Nord (Groenland mis à part), aura un effet radicalement létal pour la faune est catastrophique pour les humains qui y vivent, ne serait pas la responsable de cette montée des eaux. D’après les glaciologues, l’Arctique a perdue de 1978 à 2000 quelque 1,2 de Km² de surface et aura complètement disparue en 2 100.
En effet, au pôle nord, la plus grande partie de cette masse de glace se trouve déjà dans l’eau (9/10) pour tout dire, aussi ces 9/10 n’auraient aucune incidence sur l’élévation du niveau d’eau lors de leurs fontes. Pour les 1/10 émergeant de la surface, rare sont les personnes qui n’ont pas eu la désagréable mésaventure de laisser trop longtemps une bouteille d’eau pleine et fermée au congélateur, de retrouver des bouts de verre cassés et de la glace répandue un peu partout. Ce phénomène est bien connu des frigoristes, (Voir la loi de MARIOTTE ) (43) qui fait intervenir 2 facteurs, la pression d’une part et la température.
Ex : prenez de l’eau, baissez la température et très vite cette eau se transforme en glace. Continuez l’expérience, chauffez cette même eau et elle se transformera en vapeur
Certes, avec de l’eau le rapport ne sera pas terrible et c’est pourquoi, pour un bon rendement les frigoristes n’utilisent pas d’air mais des gaz plus compressibles (pas toujours très bons pour l’environnement, mais à ce propos nous en reparlerons dans un autre chapitre.)
Ce qu’a découvert l’abbé MARIOTTE c’est la constance entre ces changements d’état dans tous les sens du gaz au liquide, et du liquide au solide et inversement. Mais chaque changement s’accompagne d’une modification du volume. Cette découverte a permis de construire le premier thermomètre et beaucoup plus tard les premiers compresseurs de nos réfrigérateurs.
Donc l’eau en se solidifiant en glace augmente de volume, et la glace en se réchauffant perd de son volume, ce gain ou cette perte de masse est à peu près égale à 10 % pour ce qui est de l’eau, pour les autres liquides le rapport est différent.
Pour en revenir à notre pôle Nord, la masse totale des glaces perdant en gros 10 % en s’échauffant, ceci est plus ou moins égal à la partie émergée de la banquise. Pour vous en convaincre, prenez un verre d’eau, mettez un glaçon à l’intérieur et marquer le niveau de l’eau, à la fonte de ce dernier le niveau aura à peine bougé.
Ce n’est pas de ce côté qu’il faut aller chercher la cause de la hausse du niveau des océans, mais plutôt du côté des glaciers terrestres, car ils représentent à eux seuls 22,4 millions de KM ³ de glace répartis sur 200 000 glaciers terrestres sur un total de 32 millions de KM³ de glace au total, la banquise n’en possède que 9,6 environ.
En prime, rajouter aussi la dilatation du volume d’eau d’une partie de nos mers et océans dû à leur réchauffement, et vous aurez le cocktail idéale de nos prochaines soirées.
Rien que pour les glaciers alpins, de 1850 à 1980, ils ont déjà perdu 50 % de leurs masses, celui de Sarennes dans l’Oisans a quant à lui déjà abandonné 80 % de son volume et pourrait totalement disparaître d’ici 50 ans.
Une centaine parmi eux, les plus bas en altitude ont disparu à l’heure actuelle et ont déjà provoqué une augmentation du niveau marin de + de 20 cm, 5 % de la masse totale des glaces toutes confondues s’est déjà volatilisée, ce qui explique la violence des précipitations hivernales.
Imaginez-vous ce qui se produira d’ici une centaine d’années lorsque 40 à 50 % de ces glaciers auront disparus.
Mais ces fortes chaleurs, et la fonte accélérée des glaciers font peser hélas une autre menace. Sous de fortes canicules les glaciers fondent à vue d’œil. Les vallées en altitude se transforment en lacs naturels, des masses sur plus 15 à 20 ha et de 3 à 4 millions de M³ d’eau apparaissent subitement et risquent de rompre leurs digues naturelles, menaçant du même coup directement les populations en aval. En juillet 2002 les autorités piémontaises ont dû évacuer toutes les populations menacées par un de ces lacs improvisés et siphonner l’eau au moyen de pompes gigantesques. En 1892 sous le glacier tête rousse (Mont Blanc) une poche d’eau de 200 000 M³ s'est déversée sur Saint Gervais : Bilan 200 morts. Quel en sera le danger lorsque ce sera le tour des glaciers de haute altitude, de volume plus imposant et il faut savoir que les effets néfastes d’une sécheresse peuvent se répercuter sur des périodes allant de 10 à 15 ans.
Dans les Andes, la rupture de ces lacs d’altitude a fait des dizaines de milliers de morts. Au Pérou le glacier qui alimente le lac Palcacocha a fait en 1941 7 000 morts. Alarmées les autorités européennes ont lancé un vaste programme de prévention baptisé Glaciorisk afin de prévenir ces catastrophes montagneuses, d’autant que ces dernières années l’urbanisation galopante des coteaux montagneux n’est pas faite pour arranger les choses.
Toujours selon ces carottes, ces modifications climatiques devraient durer environ 4 000 ans, puis petit à petit la végétation de type maritime et équatorienne reprendra le dessus, les conifères y seront rois. La végétation croîtra de nouveau et regagnera du terrain et la teneur en carbone de l’atmosphère reviendra à la normale progressivement. Le temps nécessaire pour retrouver une végétation telle que nous la connaissons pourrait s’étendre jusqu'à 10 000 ans. Durant cette période, des millions (voir des centaines de millions) d’animaux et d’hommes périront, des espèces animales et végétales disparaîtront, mais d’autres, ainsi que l’humaine survivront, nos ancêtres beaucoup moins nombreux l’on fait avant nous.
Si ce cycle du carbone est un phénomène naturel, il n’est quand même pas trop normal que nous soyons responsables de son accélération. Les causes étant connues, des remèdes pourraient êtres envisagés afin de retarder cette issue (même fatale) nous permettant de nous adapter, ou tout au moins de mettre en place des moyens technologiques pour y faire face.
Bref d’ici une dizaine de milliers d’années tout rentrera dans l’ordre et entre 15 et 20 % de la population sera décimée. Il serait temps que nous prenions conscience que depuis presque 200 ans, nous sommes en train de saborder notre propre navire, et dédaignons les embarcations de secours. Et être conscients que nous sommes sur un bateau qui coule, et de savoir que nous ne serions pas les seuls à nous noyer est une bien piètre consolation.
Mais cette vision d’apocalypse ne serait être complète sans parler d’un autre phénomène non pas climatique celui-ci mais électromagnétique.
43 mariotte (abbé Edme), physicien français 1620 - Paris 1684). Il étudia la compressibilité des gaz et énonça, en 1676, la loi, dite de Boyle-Mariotte À température constante, le volume d'une masse gazeuse varie en raison inverse de sa pression.
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