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Fol espoir sur Trisonie 21

Dimanche 18/12/2011 

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Cet article, je ne l’ai pas écrit, ni tenté de le faire, car j’en serai vraiment incapable, mais j’estime que son importance est telle qu’il mérite d’être relayé plus largement que la presse ne l’a fait. 

 

Enfin une lueur d’espoir dans ce bas monde, 48 heures après la révélation à la presse de la découverte, (non, ce serait plutôt d’une invention qu’il s’agissait), du virus de l’Apocalypse, une autre invention, (non, c’est fois, il vaudrait mieux parler d’une découverte), celle d’un espoir pour des millions de familles au monde, un traitement pour les gens atteints de trisomie 21 (T21).

 

« Le traitement du déficit intellectuel dans la trisomie 21 est possible »

 

07-12-11 à 22:29 Réagir

 

Le Prix International Sisley - Jérôme Lejeune récompense cette année le Professeur William Mobley pour ses travaux de recherche concernant un traitement agissant sur la déficience intellectuelle de la trisomie 21.

 

 

La présence de trois copies du chromosome 21 révèle que le foetus est atteint de trisomie 21. Courtesy of National Human Genome Research Institute Un précurseur récompensé.

 

Le 8 décembre, le Professeur William Mobley (Université de Californie et Faculté de médecine de San Diego) recevra le Prix International Sisley - Jérôme Lejeune (1) qui récompense ses travaux pour la recherche d’un traitement pouvant corriger la déficience intellectuelle chez les personnes atteintes de trisomie 21 (T21). « C’est l’un des premiers chercheurs à avoir cru qu’un traitement médicamenteux agissant sur ces troubles était possible dans la trisomie 21 » souligne le Dr Henri Bléhaut, directeur de la recherche de la Fondation Jérôme Lejeune.

Une idée encore toute jeune mais qui fait son chemin dans la communauté scientifique puisqu’aujourd’hui une trentaine d’équipe travaillent sur le sujet, certaines pratiquant déjà des essais cliniques à petite échelle. « La prise en charge des patients trisomiques se fait maintenant à deux niveaux. Un premier qui vise à optimiser le fonctionnement des patients, ce sont tous les actes de rééducation (kinésithérapie, orthophonie…). L’objectif du deuxième niveau est de donner un traitement pour changer le degré de déficience intellectuelle ».

 

Deux axes de recherche 

 

La trisomie 21 est une maladie génétique dans laquelle les patients possèdent trois chromosomes 21, donc les quelques 300 gènes présents sur ces chromosomes sont surexprimés. Parmi eux, certains sont directement responsables des troubles cognitifs (et des autres symptômes) des trisomiques. Les désordres intellectuels se manifestent par des difficultés d’apprentissage, de mémorisation et de langage. Pour corriger ces déficiences, « les chercheurs travaillent principalement selon deux axes : agir sur les gènes pour essayer de freiner leur expression, c’est-à-dire inhiber les protéines pour lesquelles ils codent. Ou agir directement dans le cerveau pour remédier aux défauts de câblage ou de transmission induits par la T21 » détaille Henri Bléhaut.

 

Et des premiers essais cliniques en cours ou à venir.

 

Le Professeur William Mobley a travaillé sur les neurotransmetteurs du cerveau, Sciences et Avenir.fr faisait état de ses premiers succès avec la noradrénaline en 2009 et de ceux d’une autre équipe travaillant sur la voie de transmission GABA en 2008.  Mobley a démontré l’intérêt d’inhiber la voie des récepteurs GABA, dès 2006, avec des essais couronnés de succès sur des souris modèles de la T21. Aujourd’hui cette stratégie semble prometteuse, le laboratoire Roche a annoncé très récemment, le 9 septembre 2011, le lancement d’un premier essai clinique avec une molécule agoniste inverse GABA-A (qui inhibe la voie GABA) et Merck, autre laboratoire, travaille aussi sur une molécule inhibitrice.

 

Côté génotype, deux gènes DYRK1A et CBS, codant pour des enzymes du même nom, font l’objet de programmes de recherche. Concernant DYRK1A, la phase pilote d’un essai clinique a débuté en 2010 et sera poursuivie en 2012. Pour le gène CBS, la Fondation Jérôme Lejeune poursuit un programme de criblage moléculaire à la recherche d’une molécule susceptible d’inhiber la protéine CBS. Leurs chercheurs ont testé depuis 2005 tous les médicaments déjà existants, 200 000 molécules d’origines végétales et 200 000 molécules de synthèse, quatre-vingt d’entre elles viennent de faire l’objet d’un dépôt de brevet.

 

 

Dans les mois à venir, les résultats de ces différents essais seront guettés avec attention. Ils permettront de préciser dans quels délais un premier médicament pourra être mis sur le marché. Dans un premier temps, il sera vraisemblablement réservé aux adultes. « Mais à plus long terme, l’idéal serait de pouvoir commencer à traiter très tôt, dès le diagnostic prénatal [réalisé pendant la grossesse]. Aujourd’hui un diagnostic prénatal de trisomie conduit trop souvent à une interruption thérapeutique de grossesse, demain j’espère qu’il permettra de commencer une prise en charge précoce de la maladie » conclut Henri Bléaut.

 

Joël Ignasse


Sciences et Avenir.fr

 

 

 


07/12/2011

(1) Le Prix International Sisley - Jérôme Lejeune récompense un chercheur pour ses travaux sur les thérapeutiques autour des déficiences intellectuelles d’origine génétique.

 

Source :

http://www.sciencesetavenir.fr/sante/20080320.OBS5974/l-idee-d-un-traitement-est-envisageable.html

 



18/12/2011
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