karfa93

Une Amibe

Dès cet instant, la vie va mettre en œuvre toutes les tentatives possibles pour se diversifier. Et de l’imagination, elle n’en manquera pas. Mais n’imagine pas qu’elle le fait consciemment et encore moins par gaieté de cœur, c’est à ce moment qu’un nouveau phénomène va s’engendrer.

Ces molécules vont se rassembler et se fédérer entre elles. Ces supers fédérations de molécules se sont spécialisées dans des ensembles cohérents qui, pour survire, doivent en permanence être à l’écoute de leur environnement et se nourrir pour pérenniser leurs existences, les cellules vont procréer.

Ces cellules, comme nous l’avons vu plus haut vont communiquer avec leur environnement et échanger avec lui car si les molécules, les atomes, les nucléons ainsi que les quarks sont qualifions les d’immortels (bien que ceci reste à prouver) les cellules quant à elles, sont mortelles et leurs durées de vie sont proportionnelles à leurs compositions, à leurs environnements et à leurs facultés d’échanges avec celui-ci. Ceci s’appelle la radiation adaptative (23). Pour ma part je préfère de loin le mot adaptation que celui d’évolution.

En effet le mot évolution laisse à croire à une volonté propre, consciente, or l’évolution des espèces n’a pas été l’œuvre de la conscience, ni consciente, ni voulue et n’est dû qu’à la rage de survivre et à leurs facultés d’adaptation et non au raisonnement des espèces à vouloir évoluer. C’est la survie qui est à l’origine de l’évolution et ceci ne peut être qualifié de conscient, mais d’instinct de survie. La conscience comme nous l’entendons, n’apparaîtra que beaucoup plus tard. Il est plus facile de s’adapter à son environnement que de vouloir le modifier. Les végétaux s’adaptent à leur milieu par rapport à l’air, la température, la nature du sol, les minéraux qui leur permettent de se nourrir ainsi que par le degré d’ensoleillement. Les animaux, eux aussi s’accommodent à leur environnement de la même manière, par une nourriture qui leur convient, la température et l’ensoleillement. La faune et la flore s’adaptent ou se déplacent (migration)　; seul l’homme (pour son malheur) modifie son environnement.

Les tous premiers organismes à voir le jour seront les algues bleues (24) et vont très vite se diversifier en fonction de leur biotope (température, altitude, pression et aussi de leur proximité à la lumière) algue bleue, algue rouge et algue brune.

Les premières amibes (25) vont aussi voir le jour et donner naissance à leur tour aux premiers invertébrés. Les invertébrés aux mollusques (26) et des mollusques viendront les premiers vertébrés.

La promiscuité grandissante va ouvrir la compétition entre les espèces　; cette rivalité va s’accroître de plus en plus, certaines de ces espèces pour se protéger ou simplement pour survivre vont s’allonger, grossir ou grandir　; d’autres pour se protéger vont se confectionner une carapace, une peau suffisamment épaisse, armes de défenses comme pinces, dents, piquants, poisons. Un arsenal impressionnant, toute une panoplie va ainsi voir le jour　

23 radiation évolutive ou adaptative　: chacune des directions dans lesquelles s'est faite l'évolution d'un organe animal ou végétal le long des divers phylums, et qui a eu pour effet d'adapter l'espèce ou le groupe à un milieu ou à un mode de vie particuliers.

24 algue L’appareil végétatif des algues est rudimentaire; le groupe, important, comprend aussi bien des êtres unicellulaires que des formes aux tailles géants et très ramifiés. Les algues sont pourvues, en plus de la chlorophylle, de pigments assimilateurs. D’après la couleur de ces pigments, on les classe en algues rouges, algues vertes, algues brunes et algues bleues. L’association d’une algue et d’un champignon constitue un lichen. Les algues sont essentiellement aquatiques. On les utilise comme engrais (goémon), amendement (maërl); on en extrait des mucilages divers (agar-agar, alginates). Leur prod. industrielle est possible pour l’alimentation humaine et animale (chlorelles, spiruline). © Hachette Livre, 1997

25 amibe (grec amoibê, transformation) Animal unicellulaire des eaux douces ou salées, des sols humides, se déplaçant par pseudopodes, et dont une espèce parasite l'intestin de l'homme. (Taille entre 30 et 500　 micromètres　 ; embranchement des rhizopodes.)

26 mollusque nom masculin (latin scientifique molluscum, de mollusca nux, noix à écorce molle) Mollusques　 : embranchement d'animaux aquatiques ou des lieux humides, invertébrés, au corps mou, portant dorsalement un manteau souvent couvert d'une coquille et, plus ou moins ventralement un pied. (Les trois classes principales de mollusques sont　 : les gastropodes [escargot, limace], les bivalves, dits naguère lamellibranches [moule, huître], et les céphalopodes [pieuvre, seiche].)