Des robots agriculteurs
Catégorie robotique
Des robots agriculteurs
Il y a quelques jours déjà, j’ai relevé un article dans la presse qui a (comme on dit), retenu toute mon attention.
Retenu mon attention est un euphémisme, je devrai dire révolter, voyez plutôt.
Je cite une partie de cet article :
« C’est pour aider les agriculteurs qu’un entomologiste américain, David Dorhout, a développé des robots autonomes capables d’améliorer le rendement des terres agricoles (et non le travail des producteurs) en optimisant les techniques d’ensemencement. L’inventeur s’est inspiré du comportement social de nombreux insectes pour concevoir des robots, nommés Prospero, travaillant collectivement. Ils communiquent entre eux par infrarouge et se déplacent en groupe pour disperser les graines.
Malgré leur collaboration étroite, les automates savent prendre certaines décisions individuellement. La nature du sol est étudiée par chaque robot avant l'enfouissement d'une graine. En fonction des résultats, les automates choisissent de poursuivre ou non leurs opérations. Ils déterminent aussi le nombre de semences à planter par unité de surface. La distance séparant les semis peut donc varier au sein même d’un champ.
Les phéromones de fourmis, modèle des robots Prospero:
Pour éviter qu'une même zone soit plantée plusieurs fois, chaque robot marque la position de ses graines par un point blanc. Les autres engins détectent cette indication et passent alors leur chemin.
David Dorhout s’est inspiré de la communication chimique chez les fourmis pour mettre au point ce procédé. Lorsque les fourmis repèrent un point d’intérêt, elles libèrent une phéromone, remplacée par la couleur chez les robots, servant de point de repère pour les autres.
L’auteur du concept a souhaité produire un système simple et le moins onéreux possible. Les robots ne sont pas équipés de GPS, qui impose des flux de données assez conséquents. Ils fonctionnent et se localisent uniquement en communiquant entre eux ».
Je ne suis pas un ennemi du progrès, loin de là, ni contre toute innovation venant au secours d’une profession quelle qu’elle soit, qui soit pénible et servile. Bien au contraire je suis pour toutes améliorations de leurs conditions de travail, mais lorsque j’ai parcouru cet article, j’y ai vu autre chose qu’une amélioration de la situation de cette profession.
Surtout que l’auteur de cette trouvaille ne s’en tient pas là, je le cite à nouveau : « David Dorhout souhaite maintenant mettre au point des automates qui pourront entretenir et récolter les cultures. L’objectif final est de produire un engin autonome pouvant à la fois semer les graines, entretenir les champs et récolter la production.
Des robots spécialisés dans la lutte contre des organismes ravageurs et des plantes envahissantes pourraient également se substituer à l’emploi de produits chimiques et améliorer la qualité phytosanitaire de la production.
L’autonomie des machines est encore limitée. L’inventeur pourrait développer un robot nourrice. Il serait équipé d’un générateur hybride lui permettant de recharger les robots-agriculteurs en pleine action. Les avantages de ces engins sont nombreux. L’augmentation du rendement des champs de quelques pourcents par hectare permettrait aux agriculteurs d'accroître considérablement leur production ».
Il y a 20 ans, l’agriculture française employait directement ou indirectement 20 millions de français, actuellement ce chiffre, à cause ou grâce aux perfectionnements de cette branche, est tombé à 4 millions tout au plus, avec une telle innovation, ce chiffre pourrait bien avoisiner le zéro absolu. L’industrie s’en souvient encore, la France était autrefois un des pays qui employait le plus de main d’œuvre, voyez ou elle en est réduite aujourd’hui, suite à l’automatisation de ses postes, le mieux est l’ennemi du bien dit-on et bien cet adage n’a jamais été aussi bien placé que dans cet exemple.
Les dernières grandes industries françaises ont été délocalisées ou ont purement et simplement fermées. Dans les secteurs des grands commerces, on tente de remplacer (et c’est pour bientôt), le personnel de caisse et prochainement celui de l’approvisionnement des rayons. Dans quasiment tous les grands ports au monde, on tente de remplacer le personnel de manutention par une automatisation pilotée par informatique, l’humain n’intervient pour ainsi dire plus.
Le secteur secondaire étant défunt, le tertiaire, (celui des services), est en plein développement malgré l’effritement de ses conditions de travail, si en plus le secteur primaire (qui s’est déjà bien dégradé), vient à péricliter par l’arrivée de cette technologie, que nous restera-t-il pour survivre ? Nos yeux pour pleurer, ou la voie de l’émigration !
karfa93 d’après un article de Futura-Sciences.
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